« L’homme doué pour les arts ne pense pas comme ses semblables. Il doit avoir l’intelligence lucide des autres mais son cœur et ses sentiments sont plus fécond que ses moyens logiques. Il accorde plus de confiance à ses yeux qu’à toute réflexion ordonnée. Sa main est non seulement, comme pour tous, un outil de travail, mais aussi une partie inventive de son corps, animée de sa vie propre.Un tel homme pense donc avant tout grâce à ses yeux et à sa main. S’ils sont exercés, il le prémunissent contre l’obstination. Il sont changeant et pousse au changement. Il vieillissent moins vite que l’esprit calculateur. Ils servent avec dévouement l’homme et ce qui lui est proche, mais mène toujours vers le lointain et l’inconnu. Leur besoin constant de recherche est synonyme de jeunesse, de vie et de fécondité.                                                                  F.H.Ernst-scheneidler du livre TRACES SIGNES LETTRES de Martin Andersch