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SERIE D’HOMMES ET DE FEMMES POLITIQUE
AYANT EU UN ROLE MAJEUR DANS LEUR PAYS
J’ai recherché pour chaque personnalité une vertu importante qu’ils ont incarnée, l’expression des yeux et la couleur souvent monochrome m’ont servies à renforcer la valeur choisie de ces hommes et femmes exceptionnels.
ABRAHAM LINCOLN ETAT-UNIS Détermination
« Comme je ne serais pas un esclave, je ne serais pas un maître. Cela exprime mon idée de la démocratie.(…) Mon but principal dans cette lutte est de sauver l’Union, et ce n’est pas de sauver ou détruire l’esclavage. Si je pouvais sauver l’Union sans libérer même un esclave, je le ferais, et si je pouvais la sauver en libérant tous les esclaves, je le ferais; et si je pouvais la sauver en en libérant certains et en ne libérant pas les autres, je le ferais également. Ce que je fais au sujet de l’esclavage, et de la race de couleur, je le fais parce que je crois que cela aidera à sauver l’Union; et ce que je néglige, je le néglige parce que je ne crois pas que cela aiderait à sauver l’Union. Je ferai moins aussitôt que je croirai que ce que je fais entrave la cause, et je ferai plus aussitôt que je croirai que ce je fait aidera la cause. (…)Je vous laisse, en espérant que la lampe de la liberté brûlera dans vos poitrines jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de doute que tous les hommes ont été créés libres et égaux. » Abraham Lincoln
Citations – Army of the Cumberland and George H. Thomas Source Page – www.aotc.net
NELSON MANDELA AFRIQUE DU SUD Courage
« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, confronté à notre médiocrité ou nos insuffisances, notre crainte la plus profonde est que nous sommes puissant au-delà de nos limites. C’est notre propre lumière et non pas l’obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous posons la question: “Qui suis-je , moi, pour être radieux, talentueux et merveilleux?”En fait qui êtes-vous pour ne pas l’être? Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre , vivre petit ne rend pas service au monde. L’illumination n’est pas de vous retrécir pour éviter d’insécuriser les autres. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Elle ne se trouve pas seulement dans quelques élus, elle est en chacun de nous, et au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous liberant de notre peur, notre présence libère automatiquement les autres. “ Nelson Mandela
Nelson Mandela lors de son intronisation à la présidence de la République d’Afrique du sud
MAHATMA GANDHI INDE Authenticité
« Quand je pense au contraste qui existe entre ma petitesse, la faiblesse de mes moyens et la grandeur de ce qu’on attend de moi, je suis pris de vertige. Mais, en même temps, je le vois fort bien, cet immense espoir que mes compatriotes placent en moi n’est nullement un hommage à ma personnalité qui est un curieux mélange de Dr Jekyll et Mr Hyde. Non, ils y voient l’incarnation, sans doute incomplète mais d’autant plus remarquable étant données mes limites, de deux qualités inestimables : la vérité et la non-violence. (…) Il se peut que je sois méprisable, mais dès que la Vérité se sert de moi pour s’exprimer, je suis invincible. (…) Il n’y a pas de “gandhisme”, et je ne veux pas voir de secte se constituer après moi. Je ne prétends nullement avoir été à l’origine d’une nouvelle doctrine. J’ai simplement voulu, à ma manière, appliquer aux problèmes de notre vie quotidienne des principes de valeur éternelle. » Gandhi
Krishna Kripalani Éditeur, Tous les hommes sont frères, Vie et pensées du Mahatma Gandhi d’après ses œuvres, Gallimard Folio Essais, 2007.
SIMONE VEIL FRANCE Respect
“ En France, Soixante-seize mille Juifs ont été déportés, mais les trois quarts des Juifs de France ont été sauvés. Ils le doivent à ces milliers de Français qui les ont aidés et qui ont incarné le courage, la générosité, la solidarité. Si j’évoque les Justes, c’est parceque je suis convaincue qu’il y aura toujours des hommes et des femmes, de toute origines et de tous pays, capable du Meilleur. A l’exemple des justes, je veux croire que la force morale et la conscience individuelle peuvent l’emporter. (…) je forme les voeux les plus ardents pour que cette journée décidée par les Nations unis inspire tous les dirigeants, à tous les hommes et femmes de par le monde, le respect de l’autre, le rejet de la violence, de l’antisémitisme, du racisme et de la haine.” Simone Veil
Discours prononcé par Mme Simone Veil à l’occasion de la journée internationale de commémoration dédiée à la mémoire de l’holocauste à l’Organisation des Nations unies.
MARTIN LUTHER KING ETAT-UNIS Tolérance
« Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd’hui et demain, je fais pourtant un rêve. C’est un rêve profondément ancré dans le rêve américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : « Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux… Je rêve que, un jour, même en Alabama où le racisme est vicieux, où le gouverneur a la bouche pleine des mots « interposition » et « nullification », un jour, justement en Alabama, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve . Je rêve que, un jour, tout vallon sera relevé, toute montagne et toute colline seront rabaissés, tout éperon deviendra une pleine, tout mamelon une trouée, et la gloire du Seigneur sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois. Telle est mon espérance. Telle est la foi que je remporterai dans le Sud. » Martin Luther King
« J’ai fait un rêve » discours prononcé par Martin Luther King au Lincoln Mémorial de Washington D.C., le 28 août 1963.
GOLDA MEIR ISRAEL Dévouement/ Dédication
“Je suis convaincue qu’au moyen-Orient, nous allons tous continuer d’exister en tant qu’états souverains. Aucun de nous ne partira. Mais nous avons le choix entre perséverer dans une stérile destruction mutuelle, nous faisant réciproquement du mal sans aucun bénéfice pour personne, ou nous lancer dans une voie constructive et batir nos pays individuellement, mais tous ensemble. Si chacun de nous veut le maximum pour son peuple voisin, il est indispensable que nous coopérions avec nos voisins à la solution de nos problèmes régionnaux. Nos frontieres ne sont pas seulement des lignes qui nous divisent, ce sont aussi des ponts qui nous relient. Auncun peuple n’est une île. Nous sommes liés les uns aux autres par des problèmes de notre région, de notre monde. Nous pouvons faire de ces liens une malédiction ou une bénédiction. C’est à chaque pays qu’il appartient d’en décider.” Golda Meir
Golda Meir octobre 1970 Discours à l’occasion du 25ème anniversaire de l’ONU
VACLAV HAVEL TCHECOSLOVAQUIE Humilité
«Aucun mot ne se limite au sens que le dictionnaire étymologique veut bien lui accorder. Chaque parole renferme en elle la personne qui la prononce, la situation dans laquelle elle est prononcée et la raison qui veut qu’on la prononce. Le même mot brille un jour d’un immense espoir et n’émet un autre jour que des rayons de mort. Le même mot peut être vrai un jour et mensonger un autre, un jour lumineux, un autre néfaste. […] Le même mot peut servir à bâtir la paix, alors qu’un autre jour l’écho des mitraillettes résonne dans chacune de ses lettres.» Václav Havel
Extrait du livre de Vaclav Havel – L’amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge – Discours traduits du tchèque par Barbora Faure, Jan Rubes, Zlata Chatel
AUNG SAN SUU KI BIRMANIE Compassion
» Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. Un peuple assujetti à une loi de fer et conditionné par la crainte a bien du mal à se libérer des souillures débilitantes de la peur. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’état naturel de l’homme civilisé. « A.S.S.K
Extrait du livre d’Aung San Suu Ki« Se libérer de la peur » 1991www.desfemmes.fr/essais/democratie/aungsan_seliberer.htm
JOAN BAEZ ETATS UNIS Inlassable
Tôt dans votre vie, vous avez consacré votre énergie à la fois à la musique et à l’engagement politique, avec une ténacité surprenante… [*Joan Baez*].
« J’ai eu beaucoup de chance, parce que j’aime les deux. J’ai besoin des deux. Jeune déjà, je ne pouvais pas m’endormir tranquillement, sans rien faire, alors que je savais que des gens souffraient sous un coin du ciel. Je n’ai pas vécu mon engagement comme un sacrifice, même s’il m’a souvent conduite à mettre ma carrière au second plan, ce qui m’a maintes fois été reproché dans le milieu professionnel. Pour moi, dès mon enfance, il était clair que je pouvais mener les deux de front, je le faisais aussi naturellement que de respirer. J’ai l’habitude de formuler ça en disant que je n’ai pas choisi l’art et la conscience sociale. Mais ce sont eux qui m’ont choisie comme messagère. »
Entretien réalisé Fara C. l’humanité le 12 Mars 2010
THOMAS SHANKARA BURKINA FASO Intégrité
« Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles. Pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes les suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en partage à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil de l’État et de la vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous, que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits. (…)Je parle au nom des mères de nos pays démunis, qui voient mourir leurs enfants de paludisme ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée par les excès de calories de leurs repas trop riches et d’une régularité à vous donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige. Ces moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les adopter et de les populariser. » Thomas Shankara
Thomas SANKARA – discours à la 39e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, 4 octobre 1984. www.afrik.com/article12676.html
CONFUSIUS CHINE Sagesse
XVII.6. Tzeu tchang demanda à Confucius en quoi consiste la vertu d’humanité. Confucius répondit : « Celui-là est parfait qui est capable de pratiquer cinq choses partout et toujours. » Tzeu tchang dit : « Permettez-moi de vous demander quelles sont ces cinq choses ? »
« Ce sont, répondit Confucius, la déférence, la grandeur d’âme, la sincérité, la diligence et la générosité. La déférence inspire le respect ; la grandeur d’âme gagne les cœurs ; la sincérité obtient la confiance ; la diligence exécute des œuvres utiles ; la générosité rend facile la direction des hommes. »
Lun Yu, les Entretiens de Confucius, traduction de Séraphin Couvreur.
CORIA AQUINO PHILIPPINE Justesse
« À la lumière des récents événements, aujourd’hui est un bon moment pour partager certaines de mes convictions les plus profondes et les plus fortes.
Tout d’abord, je crois en la vérité. Avant d’examiner l’ordre du jour, regardons tout d’abord à l’intérieur de nous mêmes. Avant d’essayer de discerner qui il faut croire, soyons d’abord certains de ce que nous croyons. Avant d’exiger quoi que ce soit de nos dirigeants, voyons d’abord à l’exiger de nous-mêmes. Soyons fidèles à nous-mêmes et à tout ce que nous demandons aux autres de respecter.
Deuxièmement, je crois en la démocratie. Il ya vingt ans, je me suis trouvé plongée dans un rôle que je ne cherchais pas. Contre toute attente, j’ai consenti à briguer la présidence principalement parce que l’opposition politique à l’époque avait besoin d’un candidat pour s’unir afin de mettre fin à la dictature de Marcos et de restaurer notre démocratie.
Un de mes premiers actes officiels a été de libérer tous les prisonniers politiques, y compris les hauts responsables du Parti communiste. Il s’agissait d’une affirmation de ma conviction que notre démocratie ne peut s’épanouir que si les Philippins de toutes les croyances peuvent venir l’enrichir.
Je crois que dans toute démocratie, une charge publique est un bien public, et particulièrement celle de la présidence. Je suis bien consciente de mes lacunes en tant qu’être humain, c’est pourquoi je cherche toujours l’intercession de Dieu. Et je vous enjoins, à tous, de vous joindre à moi dans la prière, l’introspection et de discernement. Pas un seul d’entre nous ne possède toutes les réponses – nous devons toujours chercher l’inspiration divine pour trouver le droit chemin. »
Extrait du discours de Cory Aquino à l’université jésuite de Ateneo de Manila
« Défendre la liberté d’expression, la liberté de la presse en particulier, n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Je l’ai découvert, entre 1986 et 1992, à la présidence des Philippines…Au début, j’ai considéré que la préservation de nos acquis démocratiques – dont la liberté de la presse est l’un des plus importants – passait avant ma susceptibilité personnelle. Mais j’ai dû fixer des limites lorsque le comportement de certains a menacé ma réputation en tant que responsable de la nation, ou la démocratie même qui leur donnait cette liberté. L’équilibre a été difficile à trouver, mais mes décisions ont été guidées par une seule règle de base : si quiconque a le droit de parler et de s’exprimer librement, chacun de ses droits s’accompagne du devoir d’être fidèle aux faits, correct et décent. »
Liberté d’expression et démocratie http://www.unesco.org/bpi/fre/3mai98/cory.htm
DALAI LAMA TIBET Bienveillance
« Je ne suis qu’un être humain et comme les autres, j’aspire à une vie heureuse. J’estime que tout être humain, quelle que soit la couleur de sa peau, sa religion, son statut social, a droit à cette vie heureuse ». Le Dalaï Lama a fait part en ces termes de son engagement principal, à savoir la promotion des valeurs humaines. Il s’agit d’un facteur clé pour assurer une vie heureuse au niveau individuel, au niveau familial et au niveau communautaire. « Dans nos périodes modernes de stress et d’ambition, une attention insuffisante est prêtée à ces valeu
rs qui assurent la tranquillité d’esprit« . Il a précisé que ces valeurs « ne découlent pas forcément d’un enseignement religieux mais du bon sens, de l’expérience, du bien-être physique et de la chaleur de la communauté humaine ».
Le Dalaï Lama a par ailleurs tenu à montrer aux députés qu’il ne représente pas un mouvement séparatiste et qu’il refuse toute violence. « Nous recherchons une autonomie au sein de la République populaire de Chine. C’est notre intérêt, nous avons un besoin matériel de la Chine », a-t-il précisé. Ce que les tibétains demandent, c’est d’avoir des droits, ceux des minorités repris dans la Constitution. « Nous essayons de promouvoir une société harmonieuse », a-t-il ajouté, « mais comment développer cela sous le règne de la peur? Cela ne peut passer que par la confiance et le respect mutuel ».
Message de paix du Dalaï Lama à l’adresse des députés du
Parlement Européen dans le cadre de l’Année du dialogue interculturel. 04-12-2008
JEAN JAURES FRANCE Equité
« Il y a vingt-deux ans, c’est moi qui prononçais ici le discours d’usage. Je me souviens (et peut-être quelqu’un de mes collègues d’alors s’en souvient-il aussi) que j’avais choisi comme thème : les jugements humains. Je demandais à ceux qui m’écoutaient de juger les hommes avec bienveillance, c’est-à-dire avec équité, d’être attentifs, dans les consciences les plus médiocres et les existences les plus dénuées, aux traits de lumière, aux fugitives étincelles de beauté morale par où se révèle la vocation de grandeur de la nature humaine. Je les priais d’interpréter avec indulgence le tâtonnant effort de l’humanité incertaine.…L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. Le courage, aujourd’hui, ce n’est pas de maintenir sur le monde la sombre nuée de la Guerre, nuée terrible, mais dormante, dont on peut toujours se flatter qu’elle éclatera sur d’autres. Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. Le courage pour vous tous, courage de toutes les heures, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie. Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c’est de garder dans les lassitudes inévitables l’habitude du travail et de l’action. ……. Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe….
Discours à la jeunesse, Albi, 1903 Encyclopédie du socialisme
SERIE DE PORTRAITS SPIRITUELLES